Dans le train - II
La nuit n’est pas finie pour moi.
Au gré du gris du ciel et du vert terne humide des talus buissonnants,
Le train qui me bouscule et m’emporte vraiment
Comme un galet roulé par un flot ferroviaire...
Le jour neutre est levé sur les champs de colza
– jaune d’œuf avachi sur son lit de cresson –,
Et mes yeux fatigués, eux, ne voyagent pas,
Appesantis encore, lestés, coulés au fond,
Ouatés de rêves troubles émergeant nauséeux,
Abrutis et bercés à la fois, par le son
Des roues du train des rails
Comme par la chanson
Tenace,
En continu,
De vagues maladives encombrées de ressac
Qui pour partir encore devraient vider leur sac
Plein de mirages
Et de petits crabes morts,
De coquillages
Vides, et plein de remords,
Sur un rivage qui nierait, une fois encore
Les échouages des réveils. Je me rendors.
Virginie Capizzi - 07 mai 2005, repris les 08 et 09 mai 2005.
La nuit n’est pas finie pour moi.
Au gré du gris du ciel et du vert terne humide des talus buissonnants,
Le train qui me bouscule et m’emporte vraiment
Comme un galet roulé par un flot ferroviaire...
Le jour neutre est levé sur les champs de colza
– jaune d’œuf avachi sur son lit de cresson –,
Et mes yeux fatigués, eux, ne voyagent pas,
Appesantis encore, lestés, coulés au fond,
Ouatés de rêves troubles émergeant nauséeux,
Abrutis et bercés à la fois, par le son
Des roues du train des rails
Comme par la chanson
Tenace,
En continu,
De vagues maladives encombrées de ressac
Qui pour partir encore devraient vider leur sac
Plein de mirages
Et de petits crabes morts,
De coquillages
Vides, et plein de remords,
Sur un rivage qui nierait, une fois encore
Les échouages des réveils. Je me rendors.
Virginie Capizzi - 07 mai 2005, repris les 08 et 09 mai 2005.